lundi 21 novembre 2011

Le Tout Est Un




Un Est Tout.
Tout Est Un déployé en une infinité dans un univers multidimensionnel.
Rien n'est séparé dans le Tout , et rien ne peut l'être.
Chaque événement de toute l'histoire de l'éternité , co-existe ici et maintenant dans l'instant présent.
Dans un temps - présent .
Nous sommes une individualisation de l'Un dans le Tout .
Nous sommes par conséquent uni à Lui sans pouvoir en saisir la Totalité .
Nous ne perçevons que des fragments de l'Ultime Réalité à cause de l'illusion de la séparation dans
notre état incarné.
Tout Est plus grand que la somme de toutes les parties crées , car Il Est à la fois Créateur et Création.





mardi 18 octobre 2011

Ecoute la voix de ton coeur







Ëcoute ton coeur,il à tant a te dire, écoute juste ton coeur te parler, il te dit que le bonheur est là, tout près de toi. Regarde et écoute sa voix que te murmure au plus profond de ton être, avec amour et douceur, des mots de vérité,et de sagesse infinie.
Soit à l'écoute de sa voix, c'est la voix de la sagesse que tu portes en toi, fais-lui confiance, fais-toi confiance. Ouvres-toi à sa présence, il attend patiemment que tu viennes à lui, c'est ton meilleur guide, ton meilleur conseiller.
Pourquoi chercher ailleurs ce que tu possèdes en toi?
Pourquoi vouloir écouter la voix de sagesse chez l'autre, puisque tu possèdes les mêmes capacités ?
Pourquoi douter de toi?
Je suis la voix de la source, et je demeure dans ton coeur.
Je Suis Infini, Illimité, Je Suis toi.
Chaque fois que tu m'interroges, ou que tu me poses une question je te réponds : Ma réponse le plus souvent tu en doutes, et tu te remets le plus souvent en question. Sache que ton coeur ne te ment jamais, ses réponses sont justes, véridiques et réelles.
Parle à ton coeur, parle-moi à moi que Je Suis la voix de la Source, ta Source, je te connais, et je lis tes pensées, je connais tes questions et les réponses à tes questions. Je Suis ton meilleur guide, si seulement tu veux bien prendre le temps de venir bavarder avec moi.
Je Suis ton meilleur ami ne doute pas, viens a Moi, dépouillé de toutes craintes et doutes, et écoute notre voix au fond de notre coeur.
Je te parle souvent écoute-moi mon enfant, et viens à moi libre de toute inquiétitude. Sois tranquille et sache que Je Suis en toi, avec toi dans la plénitude de notre coeur .
Amour, Unité, Perfection, Douceur, dans notre Unité Universelle..!!
*Edite/AvAnarah*Israel*







samedi 15 octobre 2011

La petite souris





L'enfant était blotti dans le noir et la chaleur , recroquevillé comme un bébé .C'est ainsi que les petits êtres attendent que la lumière éclabousse leur existence . Lorsqu'ils quittent leur antre , en criant pour affirmer leur existence et en plissant les yeux pour ne pas être aveuglés , des bras accueillants les dorlotent et leur peau se couvre de caresses .Ils s'évadent d'un endroit chaud et doux , pour partir à la découverte d'un monde dans lequel ils n'auront de cesse de retrouver cet état de paix .Certains y parviennent .D'autres pas .
La petite souris était accablée par la sécheresse . Elle savait ou trouver de l'eau , mais le gros chat gris lui en interdisait l'accès.Affolée par ce besoin vital , elle arpentait à pas pressés le placard sous l'escalier .Soudain , elle s'arrêta .Comme dans un mirage , elle venait de marcher dans une goutte d'eau .Puis une autre ...Elle trempa sa langue et fut surprise du goût salé . Un bruit inconnu la fit détaler vers son repaire .Dans le noir , elle ne distinguait rien de menaçant .Juste une grande forme qu'elle avait déja vue , mais qui ne représentait pas un danger .
Et puis , comme tous les enfants qui naissent à chaque seconde , Sébastien vient au monde , à nouveau . La lumière aveuglante lui fit plisser les yeux , mais aucun cri ne sortit de sa bouche quand le bras maternel le saisit pour lui faire quitter son endroit chaud et noir .
La gestation avait duré une heure .Oh , si on cumulait ses gestations quotidiennes avec celle des week ends, il ne devait pas être loin des neuf mois . Il y avait plusieurs ventres de mamans dans sa vie . Aucun ne l'aidait à grandir . Parfois , le ventre noir était froid comme une cave , parfois , il ne pouvait même pas se recroqueviller car ses membres aux hématomes multiples le faisaient souffrir . Les sages-femmes disent que l'enfant se présente mal . Sébastien leur donnait raison .Le lendemain , la même chaleur accablait la maison , et énervait les esprits . L'enfant de huit ans se présenta encore mal ce jour là , et il retourna sous l'escalier , contraint et obéissant . La petite souris vit la grande forme s'asseoir près d'elle . Quelques minutes après , le sol se tacheta de gouttes , salées . C'est alors qu'elle fit le rapprochement. La pluie tombait du visage de grand garçon ! Elle n'avait jamais vu çà ! D'habitude , son passage n'entraînait que des éclats de contentement .Elle échangeait simplement une pièce contre une dent de lait , et se cachait pour observer le résultat .Sébastien avait - il encore ses dents d'enfant? Elle n'avait jamais vu son oreiller ...





Elle couina faiblement . A cette heure de la journée , le soleil s'infiltrait sous la porte du placard, et elle pouvait voir le visage résigné du petit garçon . Elle se risqua à tremper sa langue dans les larmes répandues . Le petit garçon renifla , mais elle ne prit pas peur.Il ouvrit les yeux , et distingua l'animal à travers un voile mouillé . Sébastien essuya ses larmes et tendit la main vers la souris , qui se laissa caresser . Il la prit dans sa paume, la hissa près de son visage , et déposa un bisou sur son dos . Tu ne me comprends pas , pensa-t-il , et fut tout surpris d'entendre " bien sûr que si !" dans sa tête .-Tu comprends ce que je pense ? formula-t-il . 
-Oui , et tu es bien triste ! 
-Comment est-ce possible que tu m'entendes ? 
-Comment est-ce possible qu'un enfant comme toi répande ses larmes dans la poussière ? Ne crois pas au possible , mais au rêve!
-Pourquoi ma mère est - elle méchante ? 
-Parce qu'elle n'a pas compris des secrets que seuls les enfants connaissent . Toi tu les connais , ils sont là , dans ton coeur . Pose moi sur tes épaules , et ferme les yeux .
La petite souris commença par fouiller la nuque de Sébastien .Il y a bien longtemps qu'il n'avait senti de si douces caresses ! il se retenait de rire . Dans sa tête résonna alors une voix joyeuse:
-Tu vois , c'est ça la vie .Du rire , de la douceur .Quand tu ne sais pas rire , tu as peur . Si tu voyais ta maman quand je traverse le salon! L'animal se promena ensuite sur tout le corps de l'enfant , s'arrêtant sur les parties endolories , là ou la maman s'attardait aussi pour y tabasser sa peur . Et la douleur disparaissait des membres de l'enfant !
-Elle vient ! Garde espoir mon garçon ! Souris en pendant à moi , la souris . Les deux mots sont liés .La porte s'ouvrit sur le visage carmin d'une femme ravagée par l'alcool. Le petit garçon sortit à regret de son refuge de tendresse . Le soir , quand il se coucha , il eut la sensation étrange de ne pas être seul . Un petit grattement sur l'oreiller ,et soudain une pensée.
-Je suis là ! 
Désormais il ne serait plus seul .
Il comprendrait bien vite que les ailes traîtresses de la peur ne peuvent pas vous élever plus haut qu'un tabouret ,et que pour s'envoler , loin,loin, il suffit de rire . Cette nuit là , son coeur se para des milles couleurs de l'espoir, et la petite souris abandonna son troc .Les dents révélées par le sourire de Sébastien bien plus belle que toutes celles qu'elle avait pu collectionner toute sa vie .









dimanche 2 octobre 2011

La légende de la fleur magique




Il y a quelques jours , j'ai fait un rêve étrange , je m'y serai cru .
Un vieux sage était très jeune , on lui avait raconté une vieille légende .
Dans une contrée lointaine , presque inaccessible tout près des cimes des montagnes
enneigées , poussaient des fleurs très rares qui étaient magiques .
Ce sage les avait recherchées pendant toute sa vie sans les trouver .
D'après cette légende plusieurs personnes avaient perdu la vie pour elles et d'autres en avait trouvé dans des expéditions qui duraient des mois , traversant montagne après montagne , afin d'arriver enfin à cet endroit sacré ou poussaient ces magnifiques fleurs .
Ces magnifiques fleurs sacrées du bout du monde possédaient des capacités extraordinaires . Des Rois , des Seigneurs du temps , n'hésitaient pas à organiser des expéditions de recherche de ces fleurs magiques.
Quelques - uns avaient percé le mystère de cette fleur qui pouvait changer leur destinée d'un seul regard.Plusieurs en revenaient transformés . La hiane, la colère les avaient abandonnés laissant place à la paix et à la sérénité .
Une lumière de paix et d'amour rayonnait d'eux si intensément que personne ne pouvait y résister , changeant toutes les autres personnes qui les côtoyaient.
Des Rois et Seigneurs du temps jaloux avaient envoyé des expéditions pour détruire , et d'après la légende , une grande partie de ces fleurs disparut à tout jamais.
Cette légende s'éffaca avec le temps . Les expéditions furent abandonnées et tout fut oublié , mais des écrits restèrent dans des textes anciens connus de peu de personnes.
On racontait que cette fleur avait un don : la faculté d'émettre sur simple regard une vibration d'une longueur d'onde spécifique qui servait à nous sortir de notre sommeil , à nous transformer en réveillant nos capacités illimitées qui dormaient en nous.
Elle enseignait comment nous pouvons changer notre destinée en faisant confiance à notre intuition pour découvrir notre chemin de vie, notre sagesse défaillante et souvent même redonner la vie .
Nos peurs , nos émotions nous contrôlent bien souvent et ont pris possession de nous en nous faisant esclaves d'elles - mêmes .
Ainsi le regard d'une simple fleur peut tout changer !
Ne sommes - nous pas de grands créateurs ...
Une partie de tout ce qui est créé?
Le sage me confia aussi que ces fleurs avaient été apportées dans notre monde il y a de cela plusieurs décennies car nous possédions maintenant des moyens de se déplacer qui nous permettaient de nous rendre facilement dans ces contrées devenues accessibles .
Des fleurs ont été rapportées pour être cultivées et vendues dans le monde entier car elles sont magnifiques .
Quelle drôle d'histoire ... et pourquoi me confier tout ça à moi ?
Mais ce n'est qu'un rêve , une simple légende racontée par un vieux sage d'un autre temps ...
Et si c'était vrai ? .






mercredi 28 septembre 2011

L'étoile , la tulipe et l'abeille







Il était une fois, dans un pays lointain, un jeune garçon doté d'une bonne étoile. Quoi que cet enfant fasse, il avait toujours de la chance et tout lui réussissait.
Mais la sorcière Baba Yaga, qui vivait dans une sombre forêt, était terriblement jalouse.
Un jour, elle utilisa son miroir magique, et découvrit l'étoile du jeune garçon, cachée au cœur d'une pierre, dans la forêt profonde. Elle s'y rendit et la déroba.
Aussitôt, le jeune garçon eut malheurs sur malheurs: Il devint pauvre, il eut faim, il fut chassé de chez lui.
Il erra de par le monde, jusqu'à ce qu'il arrive à l'orée d'une clairière, dans la forêt profonde. Il vit un champ de tulipes et derrière, une maison solitaire, faite d'os et montée sur des pattes de poules gigantesques.
Il s'approcha. Comme il passait devant le champ, il vit une tulipe jaune et brillante. Il voulut la cueillir mais quand il approcha ses doigts de la tige, la tulipe s'exclama "laisse-moi la vie et je t'aiderais!". Le jeune garçon alors l'épargna.
-comment peux-tu m'aider? lui demanda-t-il.
-Prends garde à l'habitante de cette maison, répondit la tulipe. C'est celle de Baba Yaga, la sorcière. Fais tout ce qu'elle te dit, mais surtout, ne lui donne pas ton cœur!"
Le jeune garçon frappa à la porte. Baba Yaga le fit rentrer. Elle lui dit:
"Mets-toi à l'aise, mon jeune ami, donne moi ta veste froissée que je la repasse, puis je te donnerais mon bon miel à manger!"
Il lui donna sa veste à repasser et Baba Yaga la jeta au feu. Elle lui dit:
"Mets-toi à l'aise, mon jeune ami, donne moi tes souliers crottés que je les nettoie, puis je te donnerais mon bon miel à manger!"
Il lui donna ses souliers à nettoyer et Baba Yaga les jeta dans le tas de fumier. Elle lui dit:
"Mets-toi à l'aise, mon jeune ami, donne moi ton cœur malheureux que je l'embrasse, puis je te donnerais mon bon miel à manger!"
Alors, le jeune garçon poussa Baba Yaga par la fenêtre et elle tomba dans le champ de tulipe, avec un grand cri de rage. Aussitot, les tulipes éclatèrent avec un "pop" et de chacune, il sortit une abeille. Toute la ruche bourdonna autour de Baba Yaga et la piqua cruellement, si bien qu'elle s'enfuit dans la forêt en criant. Personne ne la revit jamais.
Alors, les abeilles se transformèrent toutes en étoiles. Le jeune garçon retrouva son étoile jaune et brillante et il rentra chez lui. Pour plus de sûreté, il décida désormais de garder son étoile toujours avec lui et il la rangea dans son cœur.
Par la suite, il vécut heureux et eut toujours de la chance.



samedi 17 septembre 2011

Le conte du petit hérisson




Il était une fois un jeune hérisson pour qui la vie avait été difficile jusque là . La seule chose pour laquelle il semblait vraiment doué , c'était de se mettre en boule ...
De nombreuses attaques lui avaient appris à se protéger et il savait se faire tout rond plus vite que n'importe quel hérisson . A force de se faire agresser , il avait d'ailleurs fini par croire que tout le monde lui en voulait . Bien des êtres avaient essayé de s'en approcher et s'en étaient retournées tout meurtris . C'est qu'en plus , il avait aiguisé chacun de ses piquants et prenait même plaisir à attaquer le premier . Sans doute se sentait - t'il plus important ainsi ... 
Avec le temps , il était devenu très solitaire . Les autres se méfiaient de lui . Alors il se contentait de rêver à une meilleure vie ailleurs , ne sachant plus comment s'y prendre pour sortir de cette situation d'agression permanente . Un jour qu'il se promenait toujours seul , non loin d'une habitation , il entendit une étrange conversation entre deux garçonnets .
-"Tu sais , sur le dos il y a plein de piquants , mais mon père dit que le ventre est aussi doux que Caramel , tu sais , ma peluche préférée , disait le plus petit . 
-"J'aimerais bien voir ça ! - Moi , je sais ou i se cache , dit l'autre , sous les haies ."
"Tiens , se demanda notre ami à quatre pattes, ne seraient - ils pas en train de parler de moi ? "
Il se cacha dans un coin et regarda son ventre .Il lui sembla faire ce mouvement pour la première fois . Il avait passé tellement de temps à s'occuper des petites épées sur son dos qu'il en avait oublié cette fourrure douce et chaude qui le tapissait en dessous . 
" Mais oui , moi aussi je suis doux en dedans , constata - t- il avec étonnement . Doux dedans , doux dedans , doux dedans " chantonnait-il en sautillant d'une patte sur l'autre. Celles-ci le faisait rebondir . Tiens , il avait aussi oublié le plaisir de danser . Car les hérissons adorent les soirs de lune , le saviez-vous ? 
Tout en dansant , il s'était rapproché des deux garçons . Le plus grand disait à l'autre: -" Les renards font pipi dessus pour les obliger à s'ouvrir . On pourrait bien en faire autant , comme ça on verrait ...
-Ah non ! dit le plus jeune.Je ne veux pas leur faire de mal . Ils sont très gentils . Il faut en apprivoiser un en lui apportant tous les jours un oeuf . Les hérissons adorent les oeufs . 
-"D'accord , mais il faut d'abord en trouver un ! dit son compagnon"
Le petit animal tendait l'oreille. Cette histoire commençait à beaucoup l'intéresser . Comment? il existait quelqu'un qui ne voulait pas de mal ! 
Après bien des péripéties que je vous laisse imaginer , et aussi des doutes, des hésitations , des peurs et des envies de fuir, notre ami Doux dedans , c'est ainsi qu'il s'appelle lui - même , il passa de moins en moins de temps en boule . Chaque jour il s'exerçait à montrer sa fourrure . Du coup elle devenait de plus en plus douce et soyeuse . Et ses piquants à force d'être délaissés finirent par s'émousser et devinrent de moins en moins piquants . 
Ah! Que c'était bon d'avoir des amis ... et aussi de se sentir si doux . 
A force d'apprendre à être doux , il avait même fini par rencontrer une compagne qui elle aussi avait un ventre très , très doux ...et devinez ce qui arriva ?... 

Extrait du livre de J. Salomé: "Contes à guérir , contes à grandir"



Deux hommes qui se connaissaient depuis longtemps 
se rencontrèrent au bord d'un trottoir.
Ils étaient tous les deux abattus , atterrés ,
déprimés comme il n'est pas possible de l'être.
L'un des deux , croyant être le plus déprimé, 
s'adressa à l'autre et lui dit :
"Si je puis me permettre , tu ne sembles pas aller bien,
que t'arrive - t'il ? "
Il espérait que l'autre lui dirait :
"Je vais bien", ce qui lui aurait permis de dire à son tour:
"Tu en as de la chance, moi ça ne va pas du tout ..."
Mais celui ci , contre toute attente , répondit:
"Oh! ça ne va pas du tout, je me sens coupable,affreusement fautif.
Ma mère était malade, je lui ai conseiller de se faire opérer. Et elle est morte des suites de cette opération.Jamais, jamais je n'aurais dû lui conseiller cela.C'est de ma faute , si elle est morte".
Et le premier de s'exclamer à son tour:
"Moi c'est pire encore, ma mère aussi était malade , elle voulait se faire opérer , je lui ai déconseillé cela .
Je l'ai invité plutôt à partir en vacances.
Et elle est morte d'un accident de la route.C'est terrible , jamais je n'aurais dû la déconseiller pour cette opération .C'est de ma faute si elle est morte".
Et son interlocuteur de surenchérir :
"Mais toi , tu détestais ta mère, alors que moi je l'aimais , c'est donc moi qui souffre le plus".
"C'est ce que tu crois , s'empressa d'ajouter le premier , la tienne n'a pas eu à subir d'opération , elle . Elle est morte sans souffrir , alors que la mienne..." 
"Oui mais la tienne n'a rien senti , n'a pas su ce qui lui arrivait , alors que la mienne..."
Un orage les sépara mais ils se promirent de reprendre cet échange passionnant.Pour savoir lequel est le premier en culpabilité , lequel est celui qui doit s'attribuer la plus grande souffrance d'avoir fait ou dit , de n'avoir pas fait ou pas dit.

Jacques Salomé





vendredi 16 septembre 2011

Conte à s'aimer



Deux hommes qui se connaissaient depuis longtemps 
se rencontrèrent au bord d'un trottoir.
Ils étaient tous les deux abattus , atterrés ,
déprimés comme il n'est pas possible de l'être.
L'un des deux , croyant être le plus déprimé, 
s'adressa à l'autre et lui dit :
"Si je puis me permettre , tu ne sembles pas aller bien,
que t'arrive - t'il ? "
Il espérait que l'autre lui dirait :
"Je vais bien", ce qui lui aurait permis de dire à son tour:
"Tu en as de la chance, moi ça ne va pas du tout ..."
Mais celui ci , contre toute attente , répondit:
"Oh! ça ne va pas du tout, je me sens coupable,affreusement fautif.
Ma mère était malade, je lui ai conseiller de se faire opérer. Et elle est morte des suites de cette opération.Jamais, jamais je n'aurais dû lui conseiller cela.C'est de ma faute , si elle est morte".
Et le premier de s'exclamer à son tour:
"Moi c'est pire encore, ma mère aussi était malade , elle voulait se faire opérer , je lui ai déconseillé cela .
Je l'ai invité plutôt à partir en vacances.
Et elle est morte d'un accident de la route.C'est terrible , jamais je n'aurais dû la déconseiller pour cette opération .C'est de ma faute si elle est morte".
Et son interlocuteur de surenchérir :
"Mais toi , tu détestais ta mère, alors que moi je l'aimais , c'est donc moi qui souffre le plus".
"C'est ce que tu crois , s'empressa d'ajouter le premier , la tienne n'a pas eu à subir d'opération , elle . Elle est morte sans souffrir , alors que la mienne..." 
"Oui mais la tienne n'a rien senti , n'a pas su ce qui lui arrivait , alors que la mienne..."
Un orage les sépara mais ils se promirent de reprendre cet échange passionnant.Pour savoir lequel est le premier en culpabilité , lequel est celui qui doit s'attribuer la plus grande souffrance d'avoir fait ou dit , de n'avoir pas fait ou pas dit.

Jacques Salomé








samedi 10 septembre 2011

L'arbre qui voulait rester nu - Conte de Antoine Lang

Il était une fois un arbre.
Au beau milieu d'un verger, il était sorti de terre, petite pousse verte et fragile se confondant avec les herbes alentours. Curieux de tout, il regarda bien vite le monde qui l'entourait, les fleurs qui s'ouvraient le matin et se refermaient le soir, les oiseaux qui sifflaient en sautant de branche en branche, le paysan qui venait tôt le matin cueillir les fruits des arbres, les graminées qui ondulaient sous la caresse des vents...
Ah!, il le trouvait beau ce monde autour de lui, il avait envie lui aussi de participer à cette beauté, de trouver sa place dans cette harmonie.
Une année s'écoula et, ayant grandi, il était devenu un petit rameau portant quelques tiges. Il se rendit compte qu'il n'était pas un brin d'herbe comme il l'avait crû tout d'abord, mais un arbre et se mit à observer plus attentivement ses aînés.
Il les trouvait si grands, si beaux recouverts de leurs feuilles et de leurs fleurs; il fût si émerveillé de voir toutes ces fleurs se transformer en fruits, il fût si attendri des soins attentifs que leur apportait le paysan, mais...
Mais, se regardant, il s'aperçut que son écorce ne ressemblait à aucune de celles qui les habillait, que ses branches n'avaient pas la même forme que les leurs. Alors, il eût peur, peur de n'être pas assez grand, peur de n'être pas assez beau, peur de ne pas porter assez de fruits, il eût peur que les autres, pommiers, poiriers, mirabelliers... n'acceptent pas sa différence et il décida de ne produire ni feuille, ni fleur, ni fruit.
C'est ainsi que les années passèrent, à chaque printemps, son tronc s'épaississait, s'allongeait, de nouvelles branches poussaient, mais... ni feuille, ni fleur, ni fruit.
Pour ne pas se trouver nu face aux autres, il s'était depuis son jeune âge laissé peu à peu recouvrir par un lierre grimpant, par des liserons et par des bouquets de gui : ne sachant à quoi il pourrait ressembler, il se couvrait d'une beauté qui n'était pas la sienne.
Le jardinier plus d'une fois projeta de le couper pour en faire du bois de chauffage, mais trop occupé par ailleurs, il remit chaque fois cette tâche à plus tard. Un matin pourtant il vint, armé d'une grande hache et commença par couper le lierre qui enserrait l'arbre. Du lierre, il y en avait tellement que cela lui prit toute la journée et qu'une fois de plus, il remit l'abattage à plus tard. Cette nuit là, un petit ver parasite piqua le liseron qui en mourut aussitôt et le lendemain, les oiseaux du ciel apercevant le gui vinrent le picorer.
Il ne restait plus de l'arbre au milieu du verger qu'un tronc et des branches : il ne restait plus que l'arbre au milieu du verger.
S'apercevant soudain de sa nudité et ne sachant par quel artifice la couvrir, il se décida enfin à laisser pousser tout au long de ses branches de belles petites feuilles d'un vert tendre, à laisser éclore au bout de chaque rameau de mignonnes petites fleurs blanches contrastant joliment avec le brun de la ramure et le vert du feuillage
Le paysan sur ces entrefaites revint avec sa hache et découvrant à la place du tronc inutile un magnifique cerisier, ne trouva plus aucune raison de le couper. Il le laissa donc, trop heureux du miracle qui s'était produit.
Depuis ce jour, l'arbre vit heureux au milieu du verger, il n'est pas comme les autres, ni plus beau, ni plus grand, mais tout aussi utile. Il a compris que ni la texture de l'écorce, ni le tracé des branches, ni la forme des feuilles, ni la couleur des fleurs n'ont d'importance : seuls importent les fruits qu'il porte et que nul autre que lui ne peut porter.
Aussi, tous les ans, à la belle saison, les enfants du paysan viennent avec une échelle et, s'éparpillant dans sa ramure, se gavent de ses fruits et le réjouissent par leurs rires.
N'ayons pas peur des fruits que nous pourrions porter, car nul autre ne pourra les porter pour nous, mais chacun pourra s'en nourrir. N'ayons pas peur des fruits que nous pourrions porter.
Car chaque fois que nous les refuserons, il manquera quelque chose dans le monde ; n'ayons pas peur des fruits que nous pourrions porter, car chacun d'eux permettra de faire grandir la Vie et l'Amour que Dieu nous a donnés.
Les contes de Antoine Lang sont uniquement sa propriété veuilliez respecter les droits d'auteur et ne pas recopier ces contes en mentionnant que ce sont des contes africains ceux ci sont protéger par un notaire spécialisé dans la protection intellectuelle et artistique merci à Antoine Lang de nous faire rêver et voyager à travers son univers .

dimanche 4 septembre 2011

Le renard et le petit prince



C'est alors qu'apparut le renard :
Bonjour dit le renard.
Bonjour, répondit poliment le petit prince, qui se retourna mais ne vit rien.
Je suis là, dit la voix, sous le pommier...
Qui es-tu? dit le petit prince. Tu es bien poli...
Je suis un renard, dit le renard.
Viens jouer avec moi, lui proposa le petit prince. Je suis tellement triste...
Je ne puis pas jouer avec toi, dit le renard. Je ne suis pas apprivoisé.
Ah! pardon, fit le petit prince.
Mais, après réflexion, il ajouta :
Qu'est-ce que signifie "apprivoiser" ?
Tu n'es pas d'ici, dit le renard, que cherches-tu?
Je cherche les hommes, dit le petit prince. Qu'est-ce que signifie "apprivoiser" ?
Les hommes, dit le renard, ils ont des fusils et ils chassent. C'est bien gênant ! Il élèvent aussi des poules. C'est leur seul intérêt. Tu cherches des poules?
Non, dit le petit prince. Je cherche des amis. Qu'est-ce que signifie "apprivoiser"?
C'est une chose trop oubliée, dit le renard. Ca signifie créer des liens..."
Créer des liens?
Bien sûr, dit le renard. Tu n'es encore pour moi qu'un petit garçon tout semblable à cent mille petits gerçons. Et je n'ai pas besoin de toi. Et tu n'as pas besoin de moi non plus. Je ne suis pour toi qu'un renard semblable à cent mille renards. Mais, si tu m'apprivoises, nous aurons besoin l'un de l'autre. Tu seras pour moi unique au monde. Je serai pour toi unique au monde...
Je commence à comprendre, dit le petit prince. Il y a une fleur... je crois qu'elle m'a apprivoisé...
C'est possible, dit le renard. On voit sur terre toutes sortes de choses...
Oh! Ce n'est pas sur terre, dit le petit prince
Le renard parut très intrigué :
Sur une autre planète?
Oui.
Il y a des chasseurs, sur cette planète-là?
Non.
Ça, c'est intéressant! Et des poules?
Non.
Rien n'est parfait, soupira le renard.





Mais le renard revint à son idée :
Ma vie est monotone. Je chasse les poules, les hommes me chassent. Toutes se ressemblent, et tous les hommes se ressemblent. Je m'ennuie donc un peu. Mais, si tu m'apprivoises, ma vie sera comme ensoleillée. Je connaîtrai un bruit de pas qui sera différent de tous les autres. Les autres pas me font rentrer sur terre. Le tien m'appellera hors du terrier, comme une musique. Et puis regarde! Tu vois là-bas, les champs de blé? Je ne mange pas de pain. Le blé pour moi est inutile. Les champs de blé ne me rappellent rien. Et ça, c'est triste! Mais tu as des cheveux couleur d'or. Alors ce sera merveilleux quand tu m'auras apprivoisé! Le blé qui est doré, me fera souvenir de toi. Et j'aimerai le bruit du vent dans le blé...
Le renard se tut et regarda longtemps le petit prince :
S'il te plaìt... apprivoise-moi, dit-il.
Je veux bien, répondit le petit prince, mais je n'ai pas beaucoup de temps. J'ai des amis à découvrir et beaucoup de choses à connaìtre.
On ne connaìt que les choses que l'on apprivoise, dit le renard. Les hommes n'ont plus le temps de rien connaìtre. Ils achètent des choses toutes faites chez les marchands. Mais comme il n'existe point de marchands d'amis, les hommes n'ont plus d'amis. Si tu veux un ami, apprivoise-moi!
Que faut-il faire? Dit le petit prince.
Il faut être très patient, répondit le renard. Tu t'assoiras d'abord un peu loin de moi, comme ça, dans l'herbe. Je te regarderai du coin de l'œil et tu ne diras rien. Le langage est source de malentendus. Mais, chaque jour, tu pourras t'asseoir un peu plus près...
Le lendemain revint le petit prince.
Il eût mieux valu revenir à la même heure, dit le renard. Si tu viens, pas exemple, à quatre heures de l'après-midi, dés trois heures je commencerai d'être heureux. Plus l'heure avancera, plus je me sentirai heureux. A quatre heures, déjà, je m'agiterai et m'inquiéterai; je découvrirai le prix du bonheur! Mais si tu viens n'importe quand, je ne saurai jamais à quelle heure m'habiller le coeur... Il faut des rites.
Qu'est-ce qu'un rite? Dit le petit prince.
C'est quelque chose de trop oublié, dit le renard. C'est ce qui fait qu'un jour est différent des autres jours, une heure, des autres heures. Il y a un rite, par exemple, chez mes chasseurs. Ils dansent le jeudi avec les filles du village. Alors le jeudi est jour merveilleux! Je vais me promener jusqu'à la vigne. Si les chasseurs dansaient n'importe quand, les jours se ressembleraient tous, et je n'aurais point de vacances.
Ainsi le petit prince apprivoisa le renard. Et quand l'heure de départ fut proche :
Ah! dit le renard... Je pleurerai.
C'est ta faute, dit le petit prince, je ne te souhaitais point de mal, mais tu as voulu que je t'apprivoise...
Bien sûr, dit le renard.
Mais tu vas pleurer! dit le petit prince.
Bien sûr, dit le renard.
J'y gagne, dit le renard, à cause de la couleur du blé. Puis il ajouta : Va revoir les roses. Tu comprendras. Tu comprendras que la tienne est unique au monde. Tu reviendras me dire adieu, et je te ferai cadeau d'un secret.
Le petit prince s'en fut revoir les roses : Vous n'êtes pas du tout semblables à ma rose, vous n'êtes rien encore, leur dit-il. Personne ne vous a apprivoisées et vous n'avez apprivoisé personne. Vous êtes comme était mon renard. Ce n'était qu'un renard semblable à cent mille autres. Mais, j'en ai fait mon ami, et il est maintenant unique au monde. Et les roses étaient bien gênées. Vous êtes belles, mais vous êtes vides, leur dit-il encore. On ne peut pas mourir pour vous. Bien sûr, ma rose à moi, un passant ordinaire croirait qu'elle vous ressemble. Mais à elle seule elle est plus importante que vous toutes, puisque c'est elle que j'ai arrosée. Puisque c'est elle que j'ai mise sous globe. Puisque c'est elle que j'ai abritée par le paravent. Puisque c'est elle dont j'ai tué les chenilles (sauf les deux ou trois pour les papillons). Puisque c'est elle que j'ai écoutée se plaindre, ou se vanter, ou même quelquefois se taire. Puisque c'est ma rose.
Et il revient vers le renard : Adieu, dit-il...
Adieu, dit le renard. Voici mon secret. Il est très simple: on ne voit bien qu'avec le coeur. L'essentiel est invisible pour les yeux.
L'essentiel est invisible pour les yeux, répéta le petit prince, afin de se souvenir.
C'est le temps que tu as perdu pour ta rose qui fait ta rose si importante.
C'est le temps que j'ai perdu pour ma rose... fit le petit prince, afin de se souvenir.
Les hommes ont oublié cette vérité, dit le renard. Mais tu ne dois pas l'oublier. Tu deviens responsable pour toujours de ce que tu as apprivoisé. Tu es responsable de ta rose...
Je suis responsable de ma rose... répéta le petit prince, afin de se souvenir.
Tiré de : Le petit prince par Antoine de Saint-Exupéry